Parce qu’à Dakar…

Quand tu as de l’électricité et de l’eau courante, tu peux t’estimer heureux.

Quand tu reçois ta facture d’électricité, tu te dis que finalement, les coupures qui durent 6h c’est pas si mal.

Quand il fait 20-22°, tu enfiles un pull et te plains qu’il fait froid.

Quand c’est le weekend, c’est les vacances.

Quand c’est les vacances, c’est encore mieux que les vacances.

Quand tu y travailles, les gens en France croient que tu glandes toute la journée.

Quand tu veux faire le fainéant (hors du boulot), tu peux vraiment faire le fainéant.

Quand tu marches en ville, pas besoin de baladeur, les mosquées se chargent de mettre l’ambiance.

Quand tu vois quelqu’un à vélo, tu t’étonnes « Ah un vélo! ».

Quand tu vas à la police des étrangers pour faire ta carte d’identité d’étranger (~visa), on te demande combien tu as de femmes.

Quand tu payes une facture en liquide, tu payes en supplément et à chaque fois un timbre fiscal de 0,30€.

Quand un sénégalais te demande si tu es avec quelqu’un et que tu réponds « personne », il se dit que tu as un problème.

Quand tu regardes les pubs, tu vois des produits pour blanchir la peau.

Quand tu écoutes la radio, tu entends des pubs qui durent 5 min et qui répètent 5 fois la même chose (vous vous rappelez de « Si juvabien, juvamine » ?).

Quand tu croises un troupeau de chèvres en pleine ville, ça ne te choque même plus.

Quand tu vois des queues leu-leu dans la rue, c’est qu’il y a un match de foot ou de lutte à la télé.

Quand tu fais la queue (phénomène rare, sauf pour les matchs à la télé), il y a toujours quelqu’un qui s’empressera de passer sans gêne devant toi.

Quand tu te ballades dans la rue, tu dis souvent bonjour, même à des inconnus.

Quand tu dis bonjour, ça peut durer cinq minutes : « et la famille? et la matinée? et la fraîcheur? et le travail?… ».

Quand tu veux interpeller quelqu’un, tu fais « TSSSS » (ce que je ne supporte PAS).

Quand tu vas au restau, ça peut te coûter 3€. Tu vas dans un autre restau cent mètres plus loin ça pourra te coûter 50€.

Quand tu cherches un Mcdo, ça ne sert à rien de chercher.

Quand tu as bu deux verres (ou plus mais pas trop quand même), tu ne te poses pas la question de savoir si tu peux prendre le volant ou non.

Quand tu te gares en ville, un mec viendra toujours te voir pour garder ta voiture moyennant moyens car c’est « son » trottoir.

Quand tu as une voiture, tu la fais laver tous les jours au risque d’user la peinture de propreté.

Quand deux voitures arrivent à un croisement, souvent les deux vont doucement s’arrêter au beau milieu.

Quand une voiture ou un camion tombe en panne, le mec ne se met pas sur le côté, non, il reste là où il s’est arrêté.

Quand tu es dans les bouchons (à cause du mec en panne au milieu de la route), tu peux faire tes courses, des vendeurs ambulants remontent les files à pied et vendent tout et (vraiment) n’importe quoi.

Quand il y a un trou dans la route, on le rebouche avec du sable, des gravas, détritus… et puis on recommence une semaine après (ou pas).

Quand ton klaxon est en panne, tu multiplies les risques d’avoir un accident par cinq (en Inde, c’est vingt).

Quand c’est dimanche, c’est désert.

Quand tu te demandes qui sont les gérants d’un établissement, souvent la même réponse : des libanais.

Quand tu vas au supermarché Casino, tu as l’impression d’être en France.

Quoi qu’il arrive, tu prendras des kilos.

Si tu ne sais pas négocier, tu devras t’y mettre pour ne pas te faire plumer.

Rien n’est gratuit.

C’est comme ça, « inch’allah ».


Le mot de la fin :

10 réflexions sur “Parce qu’à Dakar…

  1. Pingback: Parce qu’à Dakar 2 « Canal Dakar

  2. Parce qu’en France on a le 1/4 d’heure français, au Sénégal on a les 2h sénégalaises et on ne prévient surtout pas quand il y a du retard 🙂

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